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7 octobre 2020Le marathon de Paris est de retour dimanche pour lancer la saison des grandes courses de fond avant Boston et Londres. Près de 55 000 coureurs, professionnels et amateurs, sont attendus sur les Champs Elysées pour le départ. L’occasion de répondre à cinq questions sur une épreuve reine.
Pourquoi y a-t-il 2000 inscrits de moins que l’an dernier ?
Loin d’être une volonté des organisateurs, ces 2 000 dossards en moins correspondent «à une stabilisation des inscriptions après des décennies de croissance. Nous faisons en fonction de la demande», explique Edouard Cassignol, directeur des épreuves grand public chez Amaury Sport Organisation, l’entreprise chargée d’organiser le marathon de Paris. Une baisse qui n’aurait rien à voir avec un coût de l’inscription relativement élevé (entre 89 euros et 119 euros). D’après l’organisateur, la course de fond parisienne reste abordable «comparée aux autres plus grands marathons. Pour participer à celui de New York, il faut débourser 350 dollars juste pour le dossard. Londres, c’est près de 800 livres sterling en passant par un tour-opérateur». Selon Edouard Cassignol, le montant se justifie par «les coûts de sécurité qui ont enflé ses dernières années, la logistique, le médical…» Cette année, un peu plus de deux tiers des participants (hors pros) sont français.


Combien de coureurs sont en capacité de gagner ?
Les «pros» sont finalement très peu à courir : 35 hommes et 11 femmes. Ces coureurs doivent justifier de leurs performances et d’un temps donné auprès des organisateurs pour pouvoir participer. Sur les coureurs élites engagés au marathon de Paris, 65 % sont Kényans ou Ethiopiens chez les hommes et 73 % chez les femmes. Une domination sur la discipline qui, pour le médecin de l’équipe de France d’athlétisme, Jean-Michel Serra, s’explique par plusieurs facteurs : «Dans ces deux pays, la course à pied c’est culturel. C’est la manière de se déplacer ce qui permet de développer l’endurance. Leur mode de vie et leur hygiène alimentaire permettent d’avoir de bonnes ressources énergétiques. Et enfin, il y a un vrai vivier de participants ce qui permet de sortir plus de talents.»
Que remportent les vainqueurs ?
Homme et femme victorieux des 42,195 kilomètres touchent chacun un chèque de 40 000 dollars mais moitié moins si les vainqueurs franchissent la ligne d’arrivée après 2 h 11 et 45 secondes chez les hommes et 2 h 23 et 15 secondes pour les femmes. Les seconds touchent moitié moins que les premiers et ainsi de suite jusqu’au dixième. La carotte de la récompense divisée par deux si les coureurs sont trop lents permet aux organisateurs de «motiver la performance des athlètes» selon Edouard Cassignol. Des prestations qui doivent être suffisamment attractives pour faire venir les meilleurs et augmenter la renommée du marathon.